D'HOLBACH
La politique naturelle (1773)
LA POLITIQUE NATURELLE
Préface ....................................................................................................................................................................7
DISCOURS I. DE LA SOCIÉTÉ .............................................................................................................................11
DISCOURS II. DU GOUVERNEMENT .................................................................................................................55
DISCOURS III. DE LA SOUVERAINETÉ .............................................................................................................89
DISCOURS IV. DES SUJETS ...............................................................................................................................151
DISCOURS V. DES ABUS DE LA SOUVERAINETÉ, DU DESPOTISME ..........................................................217
ET DE LA TYRANNIE
DISCOURS VI. DE LA LIBERTÉ .........................................................................................................................269
DISCOURS VII. DE LA POLITIQUE EN GÉNÉRAL ...........................................................................................313
DISCOURS VIII. DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE ..........................................................................................383
DISCOURS IX. DE LA DISSOLUTION DES ÉTATS ............................................................................................417
*Sommaires des 9 Discours: pages en cours.
Les Mémoires secrets du 7 mai 1773 attribuent à Helvétius la Politique naturelle. On mentionnait aussi Malesherbes. Condorcet, en 1790 encore, s'excuse de ne pouvoir nommer l'auteur en publiant une version abrégée dans le tome VI de la Bibliothèque de l'homme public. Le nom de d'Holbach est révélé d'abord par Maréchal dans son Dictionnaire, puis par Barbier, dans le sien, et enfin par Morellet dans ses Mémoires. Par ailleurs l'érudit Jeroom Vercruysse a découvert (voir Revue belge de philologie et d'histoire, 1968, XLVI, 1222-1227) que la Politique naturelle a été copiée par un des chefs de la révolution brabançonne, Henri van des Noot, pour étoffer le prologue du Manifeste du peuple brabançon en 1789.
La Politique naturelle ou Discours sur les Vrais Principes du Gouvernement. Par un ancien magistrat, connaîtra en français deux rééditions en 1773 et en 1774 (Londres); une traduction italienne (Mantoue) en 1778 puis en 1879 (Mantoue), allemande (Germanien) en 1795, et en 1796, 1798 (Cologne), enfin russe (Moscou) en 1963.
L'édition suivie est l'édition originale de Londres MDCCLXXIII (ornement typographique). L'exemplaire que nous avons utilisé est conservé à l'Université Laval à Québec (Fonds de la Bibliothèque royale). Comme pour les précédents ouvrages nous avons rétabli entre crochets le nom du véritable auteur.
Josiane Boulad-Ayoub
Il suffirait presque, pour présenter Paul-Henry Thiry, baron d’Holbach (1723-1789) — «le maître d’hôtel de la philosophie», disait Grimm — de rappeler que la plupart de ses livres furent condamnés en France par le Parlement et mis à l’index à Rome. Né dans le Palatinat, il vit à Paris, et reçoit chez lui tout ce qui pense alors. Qui est-il ? Wolmar, l’athée vertueux de Rousseau ; mais aussi, selon Voltaire, qui craint pour sa propre royauté intellectuelle, "un diable d’homme inspiré par Belzébuth" ; Frédéric II, prudent, défend contre lui «l’ordre du monde» ; mais Diderot lui sait gré de faire «pleuvoir des brûlots dans la maison du père«. Le baron dérange : il a rompu avec la première génération des Lumières par son athéisme intransigeant et son matérialisme systématique, et sa volonté, partagée par Diderot et la «coterie holbachique», d’une pensée radicalement nouvelle en philosophie, en morale et en politique.
(Catalogue des Auteurs, CF)